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Le Rire Moderne

Sous la direction d’Alain Vaillant et Roselyne de Villeneuve

Publié le 7 octobre 2013 Mis à jour le 26 mars 2020

Presses universitaires de l'Université Paris Nanterre, Collection « RITM », 2013

La France d’Ancien Régime était celle de la « gaieté » et de l’« esprit ». Avec la Révolution, commence le temps du rire moderne : d’un rire franc, dévastateur, protéiforme, et faisant flèche de tout bois (de l’ironie, de la parodie, de la satire, mais aussi des brindilles du calembour ou de la blague).

Ce rire naît des convulsions de la Révolution. Il sape l’autorité triste des rois de la Restauration. Il triomphe dans le Paris louis-philippard, pour le plus grand plaisir du Bourgeois qui ne se lasse jamais de sa propre caricature. Il constitue le plaisir ordinaire d’une bohème entrée en dissidence contre toutes les formes de sérieux. Il trouve sa consécration sous la Troisième République, avec le Chat noir et ses avatars fin de siècle.

Phénomène de société, le rire moderne est au cœur des inventions esthétiques du xixe siècle. Il inspire les journalistes, les poètes, les artistes et le monde de la scène. Il envahit les formes mineures de création culturelle aussi bien que les grandes œuvres du canon. En voici le premier panorama raisonné, issu du travail collectif de vingt-huit spécialistes, historiens de la littérature, des arts ou de la culture.

Sommaire

Introduction
Alain Vaillant et Roselyne de Villeneuve

Le rire et la société

Le propre de l’homme moderne
Alain Vaillant

Physiognomonie du rire
Anca Parvulescu

La crise du rire au xixe siècle : autopsie d’un lieu commun
Marie-Ange Fougère

De Bièvre à Brisset : du calembour de salon au calembour cosmique
Bernard Champion

Buchoz-Hilton, le rire fou de « la Poire-Molle »
Fabrice Erre

Le rire parlementaire. Une petite histoire des (Rires) de 1830 à 1851, ou l’apprentissage de la démocratie par le comique
Dominique Dupart

Rire en Chambre : le comique parlementaire au début de la IIIe République
Jean Ruhlmann

Le rire et la littérature

Le rire cénaculaire

Vincent Laisney

Les rapports circulaires du rire et de l’horreur dans le genre frénétique
Émilie Pezard

Rire dans le genre et rire du genre, pratiques sérielles et humour dans le roman d’aventures
Matthieu Letourneux

Le rire de Choses vues
Gabrielle Chamarat

Le rire épistolaire : un rire de contradictions. L’exemple Flaubert
Thierry Poyet

« La tyrannie de l’imprimé » déjouée
Hélène Bauchard

Rodolphe Salis et Émile Zola : rencontres chatnoiresques

Catherine Dousteyssier-Khoze

Le rire fantaisiste
Amandine Cyprès

Le rire et l’imprimé

Modernités du rire de réemploi. Les « Physiologies » ou l’art d’accommoder les restes
Valérie Stiénon

Parodies de journaux ou journaux pour de rire
Marie-Ève Thérenty

Le rire sous (petite) presse : le cas du Corsaire-Satan (1844-1847)

Sandrine Berthelot

Satires en trois mots : le dictionnaire pour rire

Denis Saint-Amand

Penser le rire au xixe siècle à travers les Histoires de la caricature

Michela Lo Feudo

Naïveté et régression ludique : les premiers pas de la bande dessinée au xixe siècle

Camille Filliot

Histoire de l’invalide à la tête de bois (improbable épiphanie du corps glorieux)
Charles Grivel

Le rire et les spectacles

Dérive, déliaison, délire : Odry dans la parade des Saltimbanques, ou le rire en 1838

Olivier Bara

Zola et le rire de Labiche
Silvia Disegni

Le pince-sans-rire a-t-il le mot pour rire ? L’exemple de Vincent Hyspa au cabaret
Carol Gouspy

Du rire à travers les arts : l’ironie dans l’adaptation littéraire d’un « échec » musical
Victoria Llort Llopart

Pantomime et vaudeville : le rire entre le pire et le dire
Jérôme Solal

La pantomime fin de siècle, caprice moderne

Mis à jour le 26 mars 2020