• Publication (fiche article uniquement),

Claude Coste - Orphée ou les sirènes

L'imaginaire littéraire de la musique

Publié le 18 novembre 2014 Mis à jour le 26 mars 2020

Presses universitaires de l'Université Paris Nanterre, Collection « RITM », 2014

Pour les écrivains marqués par les crises du moderne, la musique offre le modèle d’une tension permanente entre la construction et la déconstruction, le tout et la partie, le fragment et la totalité. La musique rappelle qu’un ordre est possible et que cet ordre est sans cesse remis en cause, pour le meilleur et pour le pire. Qu’il s’agisse de la communauté des auditeurs opposée à la déréliction chez Berg, du « clair-obscur » pour Julien Gracq, de la fugue des Faux-monnayeurs ou de la prière de Marie  dans  Wozzeck, de l’album et du Livre chez Barthes, du «roman musical» comme dépassement des antgo- nismes, du jeu de la liaison et de la déliaison chez Quignard, de la puissance unificatrice de l’amour selon Mauriac, la musique d’Orphée donne le bel exemple d’une harmonie qui se nourrit de son propre désenchantement.




Mis à jour le 26 mars 2020