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Journée d'étude : Portrait de l’autre en artiste

Publié le 27 mars 2014 Mis à jour le 11 avril 2018

Le corpus des voyages offre de multiples occasions d’analyser le regard d’une société sur les autres et par retour, de considérer l’histoire d’une notion ou d’un concept dans la société du voyageur. C’est à partir de ce constat que nous proposons une journée d’étude consacrée à la manière dont les corpus viatiques et leur lecture contribuent à l’élaboration de la notion d’art - notion qui a elle-même son histoire.

Date(s)

le 15 janvier 2014

à partir de 9h
Espace Recherche - bât. B

Une première question se pose : les récits de voyage évoquent-ils l’art des pays traversés ? À partir de quel moment ? Suivant quelles conditions ? Ce que le guide d’aujourd’hui appelle « art religieux » par exemple, pourra susciter la stupeur ou l’horreur d’un voyageur de la Renaissance. À l’inverse, les cabinets de curiosité renferment des objets qu’on classerait plutôt dans les artefacts (des canoës indiens en écorce, par exemple). Ce sont les déclinaisons de la notion d’  « art » qu’on s’attachera ici à distinguer.

    Qu’appelle-t-on « art » quand on parle des civilisations que l’on découvre dans l’expérience du voyage ? Des seuls produits des arts libéraux ? Des objets suscités par l’observance de certaines coutumes  ou rites religieux ? Des productions de l’habileté technique ?

    Dans quelle mesure la perception que le voyageur développe de l’art des autres reflète-t-elle le regard qu’il porte sur une société étrangère ? Regarder les autres nations comme artium capaces, n’est-ce pas leur attribuer le statut de civilisation à part entière ? La question n’est pas résolue, surtout si l’on considère la querelle des termes, sans cesse réactivée autour des arts dits primitifs, traditionnels, premiers, etc. Une telle controverse est sans doute un révélateur supplémentaire d’une difficulté à penser l’altérité.


Mis à jour le 11 avril 2018