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Guillaume Peureux, La Muse satyrique (1600-1622)

Publié le 1 décembre 2014 Mis à jour le 11 avril 2018
Date(s)
Genève, Droz, "Les seuils de la modernité", 2014.

Une série de recueils collectifs de poésie satyrique (satire inspirée de la figure du satyre grec), brutale à l’égard des victimes qu’elle se donnait, grivoise, obscène, érotique ou pornographique, parut en France entre 1600 et 1622 : cinquante-trois volumes (rapidement édités, de manière souvent négligée), environ mille six cents poèmes et cent cinquante poètes identifiables envahirent inexplicablament le marché de la librairie. 
A partir de la notion d’effets de recueils, c’est-à-dire en réfléchissant aux poèmes à partir de leur insertion dans des séries (de thèmes et motifs, de textes, de recueils) et des différents effets produits par la masse imprimée, on analyse dans cet ouvrage la manière dont la satyre produit sa propre légitimité dans le champ poétique. On examine aussi les discours ou représentations qu’elle véhicule afin de se donner les moyens de proposer des pistes d’interprétation pour cet événement littéraire révélateur d’une crise de la poésie et, peut-être, de la masculinité au seuil de la modernité.

Mis à jour le 11 avril 2018