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Appel à communication - Littérature et architecture – « Lisible/visible : position, dis-position, fiction »

Publié le 27 octobre 2017 Mis à jour le 7 mai 2018

Les projets de communication sont à adresser avant le 8 décembre 2017.

Date(s)

le 8 décembre 2017

2017-2019
Lieu(x)
Université Paris Nanterre

Université Paris Nanterre – ENSA Paris Malaquais
Séminaire « Espaces – Ecritures – Architectures »
2017 – 2019

« Lisible/visible : position, dis-position, fiction »


Le séminaire propose chaque mois la conférence-débat d’un architecte, d’un urbaniste, d’un essayiste, d’un enseignant-chercheur ou d’un écrivain confrontant dans leur pratique l’écriture, la littérature et l’architecture. Les séminaires (2014-2016) ont porté sur les relations entre l’architecture, le texte et l’espace. Il s’agira d’approfondir cette étude en s’intéressant plus spécifiquement à la position et disposition des choses, des éléments de médiations et des acteurs dans la conception, la mise en récit et en image de l’architecture, au dispositif architecturé en général, ainsi qu’au rôle de la fiction dans les processus de conception, de réception et d’instrumentalisation de l’architecture.

Architectum ego

Les œuvres architecturales construisent un espace à partir de l’intention première de « l’architectum ego ». On s’interrogera sur ce « je » théoricien, sa position par rapport au dispositif qu’il élabore, l’autonomie de ce dernier. L’architecture est une construction imaginée, conceptualisée, projetée. L’œuvre architecturale tend cependant à être perçue comme une totalité organisée, une forme globale indépendamment des parties qui la composent. Dans quelle mesure la notion de position permet de mieux saisir comment s’apprécie cette totalité ? La notion de position est à entendre dans son acception spatiale, mais aussi ses usages abstraits. Elle est de manière générale l’inscription d’un « je » dans un contexte physique, temporel, doctrinal, économique, politique, esthétique et critique, et le plus souvent au travers de la combinaison de ces aspects. Il s’agira de caractériser les différentes manières de concevoir une forme, de construire un regard, de produire un lieu, de créer un espace rationnel et/ou créatif. Que reste-t-il ou que se marque-t-il de la « position » auctoriale de l’architecte dans la perception d’une architecture ? Comment s’articulent la forme, le contenu intentionnel, le sens du bâti ? Quand l’architecture fait-elle de ce point de vue événement ?

Fiction architecturale, intermédialité et feintise partagée ?

La théorie architecturale convoque souvent la fiction d’une architecture rêvée, inventée. Quel(s) rôle(s) jouent ces modèles, modélisations ou récits dans la pensée et la conception de l’architecture ? On s’intéressera aux caractéristiques énonciatives, discursives, narratologiques des écrits et des récits des architectes (essai, traité, ouvrage illustré…) qui évoquent des moments imaginaires, parfois mythologiques, comme justification et promesse d’une construction. L’architecte et l’écrivain sont des faiseurs de fictions sémiotiques : dessin, projet, plan, maquette, images… On analysera les représentations traditionnelles et actuelles de l’architecture (dessins, plans, vues en perspective, maquettes, logiciel de conception en 3D, synthèse algorithmique…), en prenant en compte leur spécificité sémiotique et ce qu’elles indiquent du statut du concepteur. Quelle est la nature, le fonctionnement, l’effet de ces dispositifs de modélisation, de simulation qui mettent en question les frontières entre la fiction et la réalité, l’existant et le fictif, le vrai et le faux, et participent aussi directement au processus de légitimation de l’œuvre ? Il importera de tenir compte des différents régimes de fictionnalité (feintise ludique, instrumentale, argumentative, allégorique…), de leurs intentions, leurs fonctions, leurs formes, leurs usages dans la constitution de l’architecture comme scène et dispositif de fiction. Que nous disent ces différentes modalités de scénarisation, de l’essence ou du statut de l’architecture ? Quels sont les échanges entre architectures réelles et architectures de fiction ? On décrira les propriétés particulières de ces mondes fictionnels en s’interrogeant sur la place qu’ils accordent au spectateur/acteur/lecteur. La représentation de l’architecture dans la bande dessinée, la science-fiction (littéraire et cinématographique…), dans les utopies, les hétérotopies, les uchronies, les dystopies littéraires et cinématographiques, permettront de préciser les processus de mise en fiction et en discours constitutifs de l’architecture.

Bâtir, habiter, demeurer

L’architecture construit un espace hors du corps. Comment se projette-t-on dans un espace réel et artefactuel ? Dans quelle mesure la fiction architecturale favorise-t-elle l’immersion mimétique dans un espace architecturé ? L'expérience de l’architecture virtuelle offre-t-elle une forme d’expérience nouvelle du monde ? La fiction active l’imaginaire, la projection dans l'espace architecturé, peut-on expliciter voire théoriser les processus en jeu ? La possibilité d’habiter ne repose-t-elle pas sur la possibilité de jouer avec cet espace ontologiquement différent, ce qui tendrait à questionner l’ontologie même de l’architecture ? Que nous apprennent les sciences cognitives sur la perception de l'architecture et de l'espace ? La fiction permet-elle d’en faire un usage heuristique, holistique, augmenté ? Il s’agira d’analyser les interactions s’exerçant entre toutes les composantes façonnant les lieux, à la fois in situ et dans leur représentation, au-delà des seules intentions déclarées de l’architecte, en s’attachant à montrer comment tous les facteurs de leur disposition influencent notre réception.

Les propositions de communication pour l’année 2018 et 2019 sont à envoyer par mail aux responsables du cycle de conférences avant le 8 décembre 2017 aux adresses suivantes :

pierre.hyppolite@parisnanterre.fr ;
jp.vallier@aliceadsl.fr ;
fabrice.moulin@parisnanterre.fr ;
marc.perelman@parisnanterre.fr

Les conférences se tiennent à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture Paris Malaquais, 1 rue Jacques Callot, Paris 75006, au premier étage. Le cycle de conférences-débats et le séminaire « Espaces Ecritures Architectures » sont organisés par Pierre Hyppolite, Fabrice Moulin, Marc Perelman et Jean-Pierre Vallier dans le cadre d'un séminaire de recherche conjoint ENSAPM (département THP et Laboratoire GERPHAU) et Paris Nanterre – CSLF, (Centre des Sciences des Littératures en langue Française,), EA 1586, équipe « Littérature et architecture », et Histoire des Arts et des Représentations, EA 4414.

 

 

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Mis à jour le 07 mai 2018