1, rue Jacques-Callot, Paris VIe / 1er étage École Nationale Supérieure d’Architecture Paris Malaquais
Ce qu'il sait de la petite maison, l'historien le doit à la multitude de témoignages d'époque abondamment repris au XIXe et XXe siècles. Il est vrai que dès la première moitié du XVIIIe siècle, l'idée d'un lieu situé à l'abri de tous les regards, où le libertin pourrait s'adonner à ses activités licencieuses, se répand à travers la littérature romanesque et théâtrale. De La Vérité dans le Vin (C. Collé, 1747) à L'Esprit des moeurs au XVIIIe siècle ou La petite maison (S.-P. Mérard de Saint-Just, 1790), la littérature contemporaine ne cesse d'associer petite maison et légèreté de moeurs. Toutefois, au-delà de ces visions fantasmées, les fondements théoriques, philosophiques et artistiques de ces demeures sont restés méconnus. Satisfaisant les attentes d'un public toujours plus éclairé, les constructions qui occupent peu à peu l'espace encore champêtre situé au-delà des boulevards répondent-elles uniquement à la recherche d'isolement nécessaire à l'assouvissement des plaisirs de la chair ?
Par Claire Ollagnier, Docteur de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Département d’Histoire de l’Architecture et d’Archéologie de la ville de Paris, (DHAAP).
Cycle de conférences-débats organisé par Pierre Hyppolite, Fabrice Moulin, Marc Perelman et Jean-Pierre Vallier dans le cadre d’un séminaire de recherche ouvert Espaces Écritures Architectures, ENSAPM (dépt THP et Lab. GERPHAU) et Paris Nanterre – CSLF, EA 1586 et HAR, EA 4414.