Mètre, n. masc., etym. du latin
metrum, grec
Μέτρον, « mesure ». Littré, 1877, première entrée : « Terme de versification grecque et latine. La suite des pieds qui forment un vers ; en d’autres termes, la mesure d’un vers. »
Mètre et mot, espace et texte ; le théâtre de la ville antique est outil de mesure. Dans l’étouffant sans issue du tragique, le théâtre « panse » la polis ; le metron, le vers, est la mesure de la vie et de la ville. Le texte et le jeu peuvent-ils être le vecteur d’une réalité du territoire, d’un nouvel être au monde et dans le monde ? Comment le temps du jeu peut-il (re)devenir le lieu de la prise de mesure, vecteur du visible à travers le lisible ? À partir d’études de textes, et du projet des « Tragédies automatiques » - variations à partir d’En Attendant Godot, de Samuel Beckett -, nous questionnerons la possibilité d’une écriture comme mesure de l’espace face aux démesures de la ville contemporaine.
Diplômé en 2017 de l’ENSAPM, Julien Lafontaine a soutenu une proposition de « théâtres périphériques », avec un écrit théâtral (« Les tragédies automatiques »), lauréate du prix des meilleurs PFE en Île-de-France par la MAIDF, dans le département VAT avec Pierre David. Il a également effectué une mention Recherche en THP, sous la direction de Dominique Rouillard. Il poursuit son travail de recherche dans le cadre d’un doctorat dans le laboratoire ALICE (Atelier de la Conception de l’espace) à l’EPFL, dirigé par Dieter Dietz.