Au travers de textes et d’images, nous parcourrons l’oeuvre de Roberto Saviano (spécialement Gomorra) pour étudier notamment l’écriture des espaces, et précisément ceux de la ville de Naples. Le phénomène criminel que Saviano décrit est en effet intimement associé à des lieux précis : le port, les quartiers dégradés de la périphérie... On s’interrogera sur le pouvoir de la parole, qui par sa force de témoignage et de dénonciation, véhiculés par le plaisir esthétique de la lecture, absorbe l’enfer du mal dans la beauté d’une prose toujours contrôlée comme pour en exorciser le contenu. L’écriture qui en ressort rend visible ce qui se dérobe à la vue de la loi et de ceux qui ne peuvent/veulent pas voir, devenant un extraordinaire outil d’invitation à l’engagement civique.
Après avoir étudié à l’Université de Trente (Italie), Luca Barbieri mène actuellement une recherche de doctorat en littérature française à l’Université de Paris-Sorbonne sur Paul Claudel, et enseigne les Lettres modernes dans l’enseignement secondaire. Outre la littérature, il interroge également l’histoire sociale et politique contemporaine de l’Italie.
Entrée libre pour les personnes extérieures à Malaquais après une inscription préalable auprès de Pierre Hyppolite
Organisation scientifique
Cycle de conférences-débats organisé par Pierre Hyppolite, Fabrice Moulin, Marc Perelman et Jean-Pierre Vallier dans le cadre d’un séminaire de recherche conjoint ENSAPM (département THP et Laboratoire GERPHAU) et Université Paris Nanterre – CSLF, EA 1586 et Histoire des Arts et des Représentations, EA 4414.