Au XVIIIe siècle la ville révolutionnaire se révèle exceptionnellement prodigue en inscriptions. Soumise à l’obligation de produire un sens immédiatement perceptible, l’architecture en vient à justifier jusqu’à saturation, par anticipation et de façon littérale, l’expression d’architecture parlante par laquelle on la désignera plus tard. L. Dufourny proclame : « les murs doivent parler ; des sentences multipliées doivent rendre nos édifices des livres de morale ». Nous verrons comment avant et pendant la Révolution s’exprime un idéal de lisibilité et de transparence qui modifie profondément le statut de l’inscription urbaine et contribue à l’instauration d’un nouveau type de rapport à l’espace public.
Sophie Lefay est Maître de conférences HDR en littérature française à l’Université d’Orléans. Elle a notamment publié L’Invention du jardin romantique (Sophie Le Ménahèze, 2001), fourni une édition critique des Éléments de littérature (1787) de Jean-François Marmontel (2005) et est l’auteur d’un essai intitulé L’Éloquence des pierres. Usages littéraires de l’inscription au XVIIIe siècle (2015).
Entrée libre pour les personnes extérieures à Malaquais après une inscription préalable auprès de Pierre Hyppolite
Organisation scientifique
Cycle de conférences-débats organisé par Pierre Hyppolite, Fabrice Moulin, Marc Perelman et Jean-Pierre Vallier dans le cadre d’un séminaire de recherche conjoint ENSAPM (département THP et Laboratoire GERPHAU) et Université Paris Nanterre – CSLF, EA 1586 et Histoire des Arts et des Représentations, EA 4414.