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POLTIER Vivien
Modes et niveaux de conflictualité dans la représentation du travail (XIXe – XXe siècle)
Publié le 30 octobre 2024 – Mis à jour le 30 octobre 2024
Doctorant : Vivien Poltier
Sujet : Modes et niveaux de conflictualité dans la représentation du travail (XIXe – XXe siècle)
Direction : Marta Caraion (Université de Lausanne) et Dominique Viart (Université Paris Nanterre)
Axes de recherches :
Conflits, conflictualité,
Rapide présentation :
À partir du XIXe siècle, l’approfondissement progressif de la Révolution industrielle bouleverse le monde du travail et les rapports sociaux, tandis que la société se transforme et se démocratise partiellement. Les écrivains réagissent à ces transformations sociales marquées par une forte conflictualité et inscrivent dans leurs œuvres littéraires des réflexions directes et indirectes sur la « question sociale » dont ils se font l’écho. Tous ces discours contribuent à la formation de l’imaginaire social sur le travail. Le « devoir démocratique » (Nelly Wolf) a fait son entrée en littérature. À la charnière du XIXe et du XXe siècle, les questionnements qu’il charrie sur la place du travail et des travailleurs en littérature va s’approfondissant dans la période précédant la Première guerre mondiale, de nombreux écrivains issus des classes populaires accédant alors à l’expression littéraire. Enfin, pendant la période de l’entre-deux-guerres, dans un contexte géopolitique mondial tendu de « montée des périls », de nombreux écrivains s’engagent dans des conflits politico-littéraires au sein desquels la représentation du travail joue un rôle central. L’apport de ma recherche consiste à brosser un tableau de cette évolution des rapports entre littérature et travail d’une part et, d’autre part, à développer un modèle d’analyse multi-dimensionnel (psychanalyse, sociologie, phénoménologie, approches marxistes) permettant de cartographier et de typologiser les textes en fonction de leur stratégie de représentation de la conflictualité.
Mon projet vise ainsi à étudier les modes et les niveaux de conflictualité dans les textes littéraires représentant le travail entre 1860-1945, en réfléchissant au caractère multi-dimensionnel de la conflictualité en tant que processus d’écriture et de positionnement dans le champ littéraire. Il ne s’agit donc plus des seuls conflits de l’engagement, mais des conflits psychiques, sociologiques (lutte pour la reconnaissance dans le champ littéraire), sociaux (lutte des classes) et phénoménologiques (rapport conflictuel au temps et à l’histoire individuelle et collective).
Communications et interventions :
Compte rendu :
— « Les puissances de l’imagination littéraire (& les choses qui passaient par là) », in Acta fabula, vol. 24, n° 3, 2023/3.
Articles publiés :
— « L’invisible travail de l’autoportraitiste dans La Télévision de Jean-Philippe Toussaint », in Marges, n° 37, 2023, p. 82-96.
— « Des grimaces du travail au travail grimé », in Études de lettres, vol. 320, 2023, p. 179-196.
Articles à paraître :
— « Un management nommé cauchemar dans Personne ne sort les fusils de Sandra Lucbert », in Littérature, management et travail (vol. 3), F. De Gueuser, R. Dickason, A.-M. Guénette (éd.)
— « Un difficile partage entre l’avènement bourgeois et l’événement émancipateur dans Les Misérables de Victor Hugo », in Elseneur, P. Krause (éd.).
— « Éclairages sur le soleil noir de l’émancipation. À propos de l’affaire France Télécom et des Visages écrasés de Marin Ledun », in ELFe XX-XXI, C. Grenouillet, A. Labadie (éd).
Sujet : Modes et niveaux de conflictualité dans la représentation du travail (XIXe – XXe siècle)
Direction : Marta Caraion (Université de Lausanne) et Dominique Viart (Université Paris Nanterre)
Axes de recherches :
Conflits, conflictualité,
Rapide présentation :
À partir du XIXe siècle, l’approfondissement progressif de la Révolution industrielle bouleverse le monde du travail et les rapports sociaux, tandis que la société se transforme et se démocratise partiellement. Les écrivains réagissent à ces transformations sociales marquées par une forte conflictualité et inscrivent dans leurs œuvres littéraires des réflexions directes et indirectes sur la « question sociale » dont ils se font l’écho. Tous ces discours contribuent à la formation de l’imaginaire social sur le travail. Le « devoir démocratique » (Nelly Wolf) a fait son entrée en littérature. À la charnière du XIXe et du XXe siècle, les questionnements qu’il charrie sur la place du travail et des travailleurs en littérature va s’approfondissant dans la période précédant la Première guerre mondiale, de nombreux écrivains issus des classes populaires accédant alors à l’expression littéraire. Enfin, pendant la période de l’entre-deux-guerres, dans un contexte géopolitique mondial tendu de « montée des périls », de nombreux écrivains s’engagent dans des conflits politico-littéraires au sein desquels la représentation du travail joue un rôle central. L’apport de ma recherche consiste à brosser un tableau de cette évolution des rapports entre littérature et travail d’une part et, d’autre part, à développer un modèle d’analyse multi-dimensionnel (psychanalyse, sociologie, phénoménologie, approches marxistes) permettant de cartographier et de typologiser les textes en fonction de leur stratégie de représentation de la conflictualité.
Mon projet vise ainsi à étudier les modes et les niveaux de conflictualité dans les textes littéraires représentant le travail entre 1860-1945, en réfléchissant au caractère multi-dimensionnel de la conflictualité en tant que processus d’écriture et de positionnement dans le champ littéraire. Il ne s’agit donc plus des seuls conflits de l’engagement, mais des conflits psychiques, sociologiques (lutte pour la reconnaissance dans le champ littéraire), sociaux (lutte des classes) et phénoménologiques (rapport conflictuel au temps et à l’histoire individuelle et collective).
Communications et interventions :
Compte rendu :
— « Les puissances de l’imagination littéraire (& les choses qui passaient par là) », in Acta fabula, vol. 24, n° 3, 2023/3.
Articles publiés :
— « L’invisible travail de l’autoportraitiste dans La Télévision de Jean-Philippe Toussaint », in Marges, n° 37, 2023, p. 82-96.
— « Des grimaces du travail au travail grimé », in Études de lettres, vol. 320, 2023, p. 179-196.
Articles à paraître :
— « Un management nommé cauchemar dans Personne ne sort les fusils de Sandra Lucbert », in Littérature, management et travail (vol. 3), F. De Gueuser, R. Dickason, A.-M. Guénette (éd.)
— « Un difficile partage entre l’avènement bourgeois et l’événement émancipateur dans Les Misérables de Victor Hugo », in Elseneur, P. Krause (éd.).
— « Éclairages sur le soleil noir de l’émancipation. À propos de l’affaire France Télécom et des Visages écrasés de Marin Ledun », in ELFe XX-XXI, C. Grenouillet, A. Labadie (éd).
Mis à jour le 30 octobre 2024