N°30. Les états du plaisir : penser et dire les plaisirs au XVIIIe siècle
Publié le 1 juillet 2013–Mis à jour le 1 juillet 2013
Siècle qui consacre l’idée de « bonheur », le XVIIIe siècle serait par conséquent celui de la quête du « plaisir » : celui-ci n’étant que la face individuelle et concrète de celui-là. La vulgate qui résume philosophiquement l’époque au « sensualisme » n’a pas peu contribué à faire prospérer l’équivoque selon laquelle la quête des sens orienterait toute l’évolution du temps.
Les sept études de ce volume visent à reconsidérer cette perspective coutumière dans ce qu’elle peut avoir de caricatural. Elles surprennent les plaisirs dans toute la variété de leurs manifestations et piègent leurs discours en quelques endroits choisis. Désenclaver l’érotique sans la négliger, interroger les représentations du plaisir sans recourir au penser flou de « l’écriture des corps », telles ont été quelques-uns des fils directeurs de l’analyse derrière la singularité des démarches.