En 1964, Roland Barthes publie La Tour Eiffel, un petit essai consacré – comme son titre l’indique – à la dame de fer. On croit d’abord lire comme une suite parisienne aux célèbres Mythologies publiées quelques années auparavant mais c’est se méprendre sur le propos de l’ouvrage. Inscrite au coeur des rapports compliqués entre la ville, les textes, l’architecture et l’espace, la Tour Eiffel génère une architecture d’interprétations. Surtout, Barthes fonde son propos sur une analogie entre l’activité structuraliste et l’activité touristique et dévoile ainsi très clairement le propos initial de son essai : « donner à voir » le structuralisme.
Olivier Sécardin est professeur assistant à l’université d’Utrecht. Il a été directeur de recherche en littérature française et comparée à l’antenne parisienne de Columbia University de 2010 à 2014. Ses recherches portent sur les théories de l’interprétation ainsi que sur les modes de socialité et de productivité moderne de la critique littéraire.
Entrée libre pour les personnes extérieures à Malaquais après une inscription préalable auprès de Pierre Hyppolite
Organisation scientifique
Cycle de conférences-débats organisé par Pierre Hyppolite, Fabrice Moulin, Marc Perelman et Jean-Pierre Vallier dans le cadre d’un séminaire de recherche conjoint ENSAPM (département THP et Laboratoire GERPHAU) et Université Paris Nanterre – CSLF, EA 1586 et Histoire des Arts et des Représentations, EA 4414.