À l’intérieur de lieux d’exposition de plus en plus hybrides et à partir de propositions artistiques qui ont trait à l’expérience esthétique du spectateur, l’espace d’exposition est devenu un « lieu potentiel d’action » où le spectateur est conduit à repenser sa position et sa relation à « l’expôt ». Une série d’expérimentations historiques, artistiques et muséographiques, où divers niveaux spatiaux « coexistent pacifiquement », mobilisent les enjeux et les implications de l’architecture dans la reconfiguration des rapports entre spectateur et art et entre les procédés de création, de mise en exposition et d’appréhension esthétique. En sondant la mise en récit de l’architecture comme un facteur heuristique dans la constitution de l’expérience esthétique, et en définissant une série d’espaces hybrides (vidés, superposés, occupés, architecturés, virtuels), nous nous attacherons à caractériser les modalités de réception et d’instrumentalisation de l’architecture dans le contexte muséographique contemporain, en insistant sur la relation du corps spectatoriel à l’architecture, et sur l’actualisation de l’espace architecturé à travers l’expérience esthétique.
Pamela Bianchi est historienne de l’art, docteur (2015) en Esthétique, Sciences et Technologies des Arts de l’Université Paris 8. Depuis 2012, elle est rattachée au laboratoire AI-AC de l’Université, où elle a enseigné pendant plusieurs années l’histoire de l’espace d’exposition. Actuellement, elle est ATER à l’Université Savoie Mont-Blanc. Ses recherches incluent l’histoire de l’espace et de l’architecture d’exposition, les théories expographiques, l’esthétique et la phénoménologie des arts, les études muséographiques et les nouvelles approches curatoriales.
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